1. |
L'HOMME DU SOIR
04:09
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Dans les champs, beaucoup de vent réveille les épouvantails
Je guette au loin sur la colline, la silhouette noire de l’homme du soir
Il siffle un air ancien, il a poignardé des chiens
Dans le maïs, je murmure à ma soeur une comptine contre la peur
Tou tou dou dou
Il vient à cheval de bonne heure le matin, la nuit il dort dans les jardins
Il nous cherche au croisement des routes, dans les gares les trains il écoute
Et on entend le fracas du tonnerre on voit le jaune des éclairs
Quand l’homme du soir approche en riant son grand visage rempli de terre
Tou tou dou
Sur la rivière, la nuit, pas de lumière sauf les étoiles,
Elle nous protège, elle nous éloigne de l’homme du soir à forte poigne
Le train de nuit, qui siffle et qui gémit entraine avec lui l’homme du soir
Il reviendra, brusquement à grands pas, nous emportera un peu plus tard
Tou tou dou
Il vient à cheval, de bonne heure le matin, la nuit il dort dans les jardins
Et on entend le fracas du tonnerre, on voit le jaune, le jaune des éclairs
Et on entend le fracas du tonnerre
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2. |
DEPUIS L'ACCIDENT
04:11
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Dans la gare
Les gens gris attendent
Un train de nuit
Pour rentrer chez eux
Une fillette joue
Elle saute elle chantonne
Sa peau est froide
Ses yeux noirs et vieux
Depuis l’accident
Je suis coincé là
Tu ne me vois pas
Je n’suis plus personne
Juste un rêve pour toi
Le bruit de tes pas
Moi j’entends
La musique au loin
Ca fait longtemps
Que j’ai pas mangé pas dormi
La petite fille en sautant
A fait tomber ses cheveux, a fait tomber
ses dents
Autour de la gare la terre est rouge
Personne ne nous voit, on nous entend
pas
Depuis l’accident
Je suis coincé là
Tu ne me vois pas
Je n’suis plus personne
Juste un rêve pour toi
Le bruit de tes pas
Je veux lire encore plus d’histoires
Ecouter les Pet shop boys le soir
Pour être fier, pour être libre
J’ai jamais parlé à Paddy
Pas assez regardé ta tête
Et l’odeur de la neige dans l’Ontario
Ou ou ou
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3. |
J'ENTENDS
03:03
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J’entends un crissement léger sur le gravier
Le craquement sec d’un orage soudain
Je vois la blancheur de tes mains
Qui sortent de terre font fuir les daims
Je sens le métal d’avant la pluie
J’entends ta voix mélangée à l’eau
Qui essaye d’attraper mon oreille
On t’avait retrouvé pendu au peuplier
Tu te balançais
J’entends tes pas qui font craquer le plancher
J’entends les rideaux danser légers
J’entends l’obscurité secrète
Et des enfants qui chantent à tue-tête
De ma fenêtre au-dessus des toits
Je tends l’oreille et j’entends ta voix
Dans la nuit piquetée d’étoiles
On t’avait retrouvé pendu au peuplier
Tu te balançais
J’entends des ongles qui tapent à la fenêtre
Je vois ton visage derrière la vitre
Et puis la lune sur tes cheveux
On t’avait retrouvé pendu au peuplier
Tu te balançais
Ou ou ou ou ou ou
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4. |
VERS L'OUEST
03:12
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Dis-moi comment faire
Si je ne veux pas partir
Dis-moi comment faire
Si je veux rester là
Tout seul au soleil
A écouter chanter les oiseaux du ciel
Les oiseaux des chantiers
Comment je peux faire
Si je ne veux pas mourir ?
Est-ce que je dois courir ?
Ne jamais me laisser faire
Un peu de repos
Au coeur de l’hiver
Puis frais et dispo
J’irai plus à l’ouest
To the west
Est-ce que tu m’attendras ?
Avec un sourire gêné
Est-ce qu’on pourra courir
Sur la plage fracassée ?
Suivre le ruisseau
Au coeur de l’hiver
Se pencher boire son eau
Continuer vers l’ouest
To the west
Si on frappe à la porte
De chez toi demain matin
Est-ce qu’on pourra s’enfuir ?
Dévaler les ravins
Et si notre corps se bloque
Et si ta cheville se tord
Est-ce qu’on pourra mourir ?
Sans que ça fasse rien.
Un peu de repos
Au coeur de l’hiver
Puis frais et dispo
On ira vers l’ouest, to the west
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5. |
JE SUIS DANS UN TRAIN
04:14
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Je suis dans un train
Je suis bien
Les cordes de pluie cognent à la fenêtre
Et ma fille est loin
Je suis dans un train
Je tue encore
Les flocons tombent sur la campagne rase
Et le ciel m’écrase
Quand on jouait dehors
On entendait
Mes parents s’engueuler
Et j’avais mal au ventre
Je suis dans un train
Je me souviens
Les branches étaient prises
Sans un étau de glace bleu
Je suis dans un train
Le ciel est bas
Pas d’amour en vain
Y’a mon coeur qui bat
Je suis comme un chien
Je renifle
Les nus et les morts
Les cendres du passé
Et ma fille est loin
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6. |
THERE SHE GOES
01:38
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There she goes
There she goes again
Racing through' my brain
And I just can't contain
This feelin' that remains
There she goes
There she goes again
Pulsing through' my vein
And I just can't contain
This feelin' that remains
There she goes, there she goes again
She calls my name, pulls my train
No-one else could heal my pain
But I just can't contain
This feelin' that remains
There she goes
There she goes again
Chasing down my lane
And I just can't contain
This feelin' that remains
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7. |
CE QUI TE PLAIT
03:29
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Elles cherchent quelque chose
Elles fouillent les allées dorées
Sur le sentier forestier
Elles frappent la terre avec leurs pieds
Je n’sais pas si tu le sais mais tu peux faire ce qui te plait
Tu connais bien leur histoire aux petites filles du brouillard
La la la la
Elles ont dormi sous les planches dans la maison abandonnée
Elles retirent leurs chemises blanches, elles tournoient vite sans se cogner
Je n’sais pas si tu le sais mais tu peux faire ce qui te plait
Est ce que tu sais c’que tu veux, tu peux faire ce que tu veux
Elles marchent entre les voitures, elles glissent tout en haut des murs
Pour éviter nos regards elles boivent un liquide noir noir noir noir
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8. |
NOUS NOUS ASSEMBLERONS
02:47
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Nous nous assemblerons sur la berge devant l’ange éclatant
Le vent de la rivière dira quelque chose aux hommes aux bêtes
Le vent noir plein de bruyants fantômes f’ra claquer les fenêtres
Je vais de ville en ville je séduis les femmes et les enfants
Je bats doucement des cils tout en caressant leurs doux cheveux
Je chante au crépuscule d’une voix qui leur mouille les yeux.
Ouh Ouh
Nous nous assemblerons sous les arbres à l’abri de la foudre
Et les enfants joueront et crieront sous les craquants éclairs
Je lav’rai tes cheveux dans la rivière, je dirai des prières
De ma bouche le matin sortiront par dizaines des vipères
Dans l’ombre des pommiers grincent les dents pourries du croquemitaine
Ouh Ouh
Nous nous assemblerons dans les tunnels nous arrêterons les voitures
Nous nous assemblerons devant la mer nous verrons le futur
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9. |
PADDY
03:32
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Paddy compose et chante
Les plus belles chansons du monde
Dans sa maison tout seul
Il imagine toute la beauté
Paddy a sous son lit
Des centaines de mélodies
Des cadavres de chiens
Huskys pourris, bergers étranglés
Il voit les couleurs du village
Ecoute la chanson de la pluie
Mais la couleur tombée du ciel
L’oblige à tuer ses amis
Paddy voit des couleurs
Entend des voix qui bourdonnent
Le soir dans le jardin
Il ne voit pas bien, mais il y a quelqu’un
Paddy marche très vite
Sur les sentiers, les chemins
Il traque le gibier
Joggeuse amoureuse
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10. |
REVEILLE-TOI
03:29
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Réveille-toi mon amour il est temps de partir
Réveille-toi mon amour c’est fini de mourir
La nuit n’était qu’un jour sans lumière, c’est fini
Je crois que tout va bien, malgré la douleur sourde
Je sais que tout va bien, tant que tu tiens ma main
Ah Ah
Réveille-toi mon amour, il est tant de choisir le bord de mer
Je crois que tout va bien malgré les inquiétudes
Je sais que tout va bien même au fond des ravins
Je sais que tout va bien, une miche de pain, du vin
Aaaaaah ououou
Réveille-toi mon amour il faut se lever tôt
La nuit est comme le jour, sans lumière tout autour
Réveille-toi mon amour c’est l’heure de s’en aller
Réveille-toi mon amour
Je crois que tout va bien, malgré la douleur sourde
Je sais que tout va bien tant que tu tiens ma main
Je sais que tout va bien sur le sentier sauvage
Maintenant réveille-toi, maintenant réveille-toi…
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11. |
SA VOIX
03:18
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Cette fille sous les arbres
Je reste avec elle
Je reste sous ses jambes
Elle mâchouille des fleurs
Et sa voix s’enroule autour des genêts
Caresse les filles les garçons
Elle tournoie rentre à l’intérieur de moi
Chauffe mon corps maladroit
Elle vole des collants
Elle crache sur ses genoux
Alors je reste là tout prês d’elle
Et sa voix s’enroule autour des genêts
Caresse les filles les garçons
Elle tournoie rentre à l’intérieur de moi
Chauffe mon corps maladroit
La la la la la la la la
Je n’pars pas
Je reste à me frotter contre sa robe mauve
Ses dents qui me croquent tout le temps
Et sa voix…
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